Retour sur la table ronde "L'imaginaire du refuge : entre le dedans et le dehors"
Court résumé de l'annonce :
"Cette table ronde a été organisée par le CPIE-Vercors, (dans le cadre du programme d'éducation au territoire qui lui est confié par le Parc du Vercors), grâce à l'aide et aux précieux conseils du REEMA, qui, par sa connaissance fine du milieu montagnard alpin et de ses acteurs, a pu mettre en relation le CPIE et les intervenants de la table ronde." Noëllie Ortega, CPIE Vercors
"Jeudi 6 décembre, dans le cadre de la 29ème édition du festival international du film de montagne d'Autrans, le CPIE du Vercors organisait une table ronde sur l'imaginaire du refuge. Souvent cantonnée aux domaines de la technique, des matériaux et du confort, la réflexion ne mérite-t-elle pas de s'ouvrir vers d'autres horizons ? En l'occurrence, une méditation anthropologique sur cette fragile demeure parfois éphémère, souvent précaire, mais qui permet un accès privilégié à l'univers de la montagne.
Que vient-on chercher en ces lieux ? Pour certains, le simple fait de monter en refuge serait le but ultime. Pour d'autres et de manière paradoxale, il est le moyen d'atteindre une nature sauvage, tout en s'en protégeant. On y pose ses bagages, sa fatigue, le portable ne passe pas, les corps retrouvent une odeur faute de commodités,... Les refuges seraient des lieux indisciplinés : balancés entre une diversité architecturale, souvent rustique et inconfortable, et l'excès réglementaire qui en menace l'accès. La fonction première du refuge n'est-elle pas d'être un l'abri ? Face à de nouveaux modes de vie chronophages, le refuge comme espace de liberté, permettrait de s'extraire d'un quotidien trop encombré, de vivre non seulement une rupture mais aussi un temps de partage unique, une transgression des statuts sociaux de la vie "d'en bas". Pour Claude Dautrey, chargé de la culture et de l'éducation au Parc national des Ecrins, le rêve, l'imaginaire doit prendre racine dès le plus jeune âge. Le refuge devrait être un moyen d'immersion dans la nature et le monde éducatif devrait faciliter cet accès, pour permettre de vivre une "aventure" sans fard, ni artifices. Pour Guillaume Bailly, gardien de refuge, l'imaginaire est forcément présent : on ne devient pas gardien de refuge par hasard, mais l'idée que l'on s'en fait avant, n'est pas forcement la même lorsque l'on y travaille ! Qu'il soit gardé ou non, le refuge est bel et bien un lieu de construction de l'imaginaire..."
Invités de la table ronde : Mélanie Durdux, chargée de développement à l'AFRAT - Guillaume Bailly, gardien du refuge Temple-Ecrin, et du refuge des Feneys à Autrans - Claude Dautrey, chargé de la culture et de l'éducation au Parc national des Ecrins.
Renseignements : 04 76 94 30 40 ou cpie@cpie-vercors.asso.fr - http://parc-du-vercors.fr/fr_FR/cpie-1079.html
Noëllie Ortega, CPIE Vercors
"Jeudi 6 décembre, dans le cadre de la 29ème édition du festival international du film de montagne d'Autrans, le CPIE du Vercors organisait une table ronde sur l'imaginaire du refuge. Souvent cantonnée aux domaines de la technique, des matériaux et du confort, la réflexion ne mérite-t-elle pas de s'ouvrir vers d'autres horizons ? En l'occurrence, une méditation anthropologique sur cette fragile demeure parfois éphémère, souvent précaire, mais qui permet un accès privilégié à l'univers de la montagne.
Que vient-on chercher en ces lieux ? Pour certains, le simple fait de monter en refuge serait le but ultime. Pour d'autres et de manière paradoxale, il est le moyen d'atteindre une nature sauvage, tout en s'en protégeant. On y pose ses bagages, sa fatigue, le portable ne passe pas, les corps retrouvent une odeur faute de commodités,... Les refuges seraient des lieux indisciplinés : balancés entre une diversité architecturale, souvent rustique et inconfortable, et l'excès réglementaire qui en menace l'accès. La fonction première du refuge n'est-elle pas d'être un l'abri ? Face à de nouveaux modes de vie chronophages, le refuge comme espace de liberté, permettrait de s'extraire d'un quotidien trop encombré, de vivre non seulement une rupture mais aussi un temps de partage unique, une transgression des statuts sociaux de la vie "d'en bas". Pour Claude Dautrey, chargé de la culture et de l'éducation au Parc national des Ecrins, le rêve, l'imaginaire doit prendre racine dès le plus jeune âge. Le refuge devrait être un moyen d'immersion dans la nature et le monde éducatif devrait faciliter cet accès, pour permettre de vivre une "aventure" sans fard, ni artifices. Pour Guillaume Bailly, gardien de refuge, l'imaginaire est forcément présent : on ne devient pas gardien de refuge par hasard, mais l'idée que l'on s'en fait avant, n'est pas forcement la même lorsque l'on y travaille ! Qu'il soit gardé ou non, le refuge est bel et bien un lieu de construction de l'imaginaire..."
Invités de la table ronde : Mélanie Durdux, chargée de développement à l'AFRAT - Guillaume Bailly, gardien du refuge Temple-Ecrin, et du refuge des Feneys à Autrans - Claude Dautrey, chargé de la culture et de l'éducation au Parc national des Ecrins.
Renseignements : 04 76 94 30 40 ou cpie@cpie-vercors.asso.fr - http://parc-du-vercors.fr/fr_FR/cpie-1079.html
Noëllie Ortega, CPIE Vercors
Date de début de parution (= fiche devient visible sur le site) :
18.12.2012
Date de fin de parution (= fiche disparaît du site) :
18.12.2013
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